La demande par intermédiaire (Tawassûl) L’appel au secours (istighâthah) La recherche d’intercession (tashaffu`) L’orientation (tawajjuh)

tawassul

La demande par intermédiaire (Tawassûl) L’appel au secours (istighâthah) La recherche d’intercession (tashaffu`) L’orientation (tawajjuh)

La demande par intermédiaire (Tawassûl)

L’appel au secours (istighâthah)

La recherche d’intercession (tashaffu`)

L’orientation (tawajjuh)

La recherche d’aide par le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam)

L’Imâm, notre maître, Ibn Hâjar al-Haytamî, le Muftî de le Mecque de son temps et l’une des références pour les avis juridique du rite Shafi`ite, a dit dans al-Jawhar al-Munazzam :

« Parmi les contre vérités d’ibn Taymiyyah que personne n’a dites avant lui, et qui a créé des dissensions au sein des adeptes de l’Islâm, [figure] sa dénonciation du tawassûl (demande par intermédiaire) et de l’istighâtha (demande de secours) par lui [Le Prophète] (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam), alors que ce n’est pas ce qu’il a décrété (à savoir que c’est interdit). Le tawassûl par lui est plutôt un bien en toute situation : avant et après sa création, dans cette vie (dunya) et dans l’Autre (al-âkhirah).

Parmi ce qui prouve la demande (litt : faire le tawassûl) par lui (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) avant sa création et qu’il s’agit de la voie des Pieux prédécesseurs, des Prophètes, des Saints (Awliyâ) et des autres – et donc que le point de vue d’Ibn Taymyya n’a aucun fondement et est un produit de sa propre fabrication – se trouve la parole qui est rapportée et authentifiée par al-Hâkim :

« Lorsque Âdam (`alayhi-s-salâm) commit son erreur, il dit : Ô mon Seigneur, je te demande de me pardonner par le droit de Muhammad. Allâh a dit : Ô Âdam, comment connais-tu Muhammad alors que Je ne l’ai pas encore créé ? Âdam répondit : Ô mon Seigneur, après que Tu m’aies créé de Tes mains et insufflé en moi de Ton Esprit, j’ai levé ma tête et ai vu écrit sur les hauteurs du Trône : Lâ ilaha illa-Llâh Muhammadun-Rasûl Allâh. Et j’ai compris que Tu ne placerais près de Ton Nom que le Plus Aimé de Ta création. Allâh dit : Ô Âdam, Je t’ai pardonné, et n’eût été Muhammad, Je ne t’aurais pas créé. »

Le signification de ‘par son droit’ (bi-haqqihi) est son rang et sa station auprès du Très Haut, ou le droit (haqq) qu’Allâh, qu’Il soit glorifié et magnifié, lui a accordé sur la création, ou encore le droit qu’Allâh exalté s’est tenu de lui accorder par Sa grâce comme dans le Hadîth sahîh ‘il a dit : quel est le droit des serviteurs sur Allâh ?…’ et non du droit qui s’impose à Allâh puisque rien ne s’impose à Lui.

Ensuite, demander par lui (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) est différent de lui demander des choses telles que cela pourrait être considéré comme de l’associationnisme. Il ne s’agit en réalité de rien d’autre que de demander à Allâh ta`âla par celui qui possède un haut prestige, un rang élevé et une grande distinction auprès de Lui. Parmi ses miracles (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) accordés par son Seigneur, le fait qu’Il ne refuse pas [d’exaucer] celui qui demande par lui, en le prenant comme intermédiaire vers Lui par son rang. Il suffit comme humiliation pour le dénégateur d’être privé de cette bénédiction.

(Parmi les preuves du tawassûl par lui) durant sa vie, se trouve ce qui nous a été transmis par an-Nasâ-î et at-Tirmidhî qui l’a authentifié :

« Un homme affligé (ndT : aveugle) est allé voir le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) et dit : ‘Invoque Allâh afin qu’il me soigne’. Il répondit : ‘si tu veux j’invoquerai en ta faveur, et si tu veux tu peux patienter et ce sera meilleur pour toi.’ Il a dit : ‘Invoque-le’ Et dans une autre version : ‘Je n’ai pas de guide et cela est difficile pour moi’, alors le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) lui a ordonné d’accomplir parfaitement les ablutions (wudû) et d’invoquer par ces paroles : Ô Allâh, Je Te demande et me tourne vers Toi par mon Prophète Muhammad, le Prophète de la Miséricorde. Ô Muhammad, je recherche ton intercession pour mon besoin afin qu’il soit satisfait. Ô Allâh ! Accepte son intercession en ma faveur.’ » Al-Bayhaqî l’a aussi authentifié et a ajouté : ‘il s’est levé et a retrouvé la vue’ et dans une autre version : Ô Allâh ! Accepte son intercession en ma faveur et accepte la mienne.

Le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) le savait mais n’a pas invoqué en sa faveur car il voulait le pousser à la concentration et à l’épreuve de la difficulté de la pauvreté, de la peine [du cœur] et du désespoir, en recherchant son secours (istighâtha) afin de lui faire atteindre parfaitement son objectif. Et une telle implication [de sa part] et possible de son vivant ainsi qu’après sa mort ; ainsi les Prédécesseurs (Salâf) ont utilisé cette invocation pour leur besoin après son départ de cette vie (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam). `Uthmân ibn Hunayf (qu’Allâh l’agrée) a enseigné cette invocation à un compagnon… At-Tabarânî et al-Bayhaqî ont rapporté, at-Tabarânî avec une bonne (jayyîd) chaîne, qu’il (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) a mentionné dans son invocation : Par le droit de Ton Prophète et des Prophètes avant moi.

Il n’y a aucune différence entre la demande par intermédiaire (tawassûl), l’appel au secours (istighâthah), le recherche d’intercession (tashaffu`), ou l’orientation (tawajjuh) vers lui (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) et les autres Prophètes et de même pour les Awliyâ. Ceci parce que la permission du tawassûl par les actions, comme mentionné dans le Hadîth authentique de la caverne, a été mentionné bien que les actions furent périssables et les âmes pieuses sont donc préférables ; et parce qu’Umar ibn al-Khattâb (qu’Allâh l’agrée) a demandé la pluie par l’intermédiaire d’al-`Abbâs (qu’Allâh l’agrée) et celui-ci ne l’a pas refusé. C’est comme si la sagesse de la demande par son intermédiaire et non par celui du Prophète (salla-Llâhu `alayhi wa-sallam) et de sa tombe était de montrer de la pudeur à son égard, et d’élever sa famille et ainsi, par sa demande par al-`Abbâs (qu’Allâh l’agrée), il accomplit une demande par le Prophète (salla-Llâhu `alayhi wa-sallam) et plus encore.

Les expressions ‘se tourner’ (tawajjuh), et ‘chercher secours’ (istighâthah) présupposent, bien entendu, que celui dont on recherche l’aide (al-mustaghah bihi) est plus élevé que celui qui la lui demande (mustaghath ilayhi). Car ‘s’orienter’ (tawajjuh) vient du mot jâh qui signifie ‘le haut degré’. La demande par intermédiaire (tawassûl) d’une personne d’un certain rang peut être faite à celui qui possède un rang plus élevé que lui.

Al-istighâtha c’est la recherche de secours, celui qui demande l’aide recherche l’assistance d’un tiers afin d’obtenir une aide extérieure, même si le premier est supérieur à ce dernier. Ainsi, se tourner (tawajjuh) vers le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) et rechercher son assistance (istighâthah) n’a pas d’autre signification dans le cœur des Musulmans et ils n’ont pas d’autre intention dans ses deux pratiques que se tourner (tawajjuh) vers Allâh et rechercher Son secours (istighâthah). Donc quiconque n’a pas le cœur ouvert en ce qui concerne ce sujet, qu’il pleure sur lui-même. Nous demandons à Allâh la préservation. Celui dont l’aide est recherchée est en réalité Allâh le Très Haut, et le Prophète (salla-Llâhu `alayhi wa-sallam) est un intermédiaire entre Lui et celui qui recherche Son aide. Donc l’aide n’est recherchée que de Lui, qu’Il soit exalté, et l’aide ne provient que de Lui à la fois en ce qui concerne sa création et son arrivée. Le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) est celui dont l’aide est recherchée en tant que cause intermédiaire et acquisition (kasb) et le secours ne lui ai demandé que métaphoriquement.

En général, utiliser le terme istighâthah dans un sens absolu (litt : non restreint) pour celui dont on cherche l’assistance, même s’il s’agit de causes intermédiaires ou d’acquisition (kasb), est une chose connue sur laquelle il n’y a aucun doute que ce soit du point de vue linguistique ou de la Loi Sacrée (Sharî`ah). Ainsi, à la lumière de la narration rapportée dans al Bukhari – qu’Allâh lui fasse miséricorde – qui concerne l’intercession au Jour du Jugement, il n’y a aucune différence entre cela et le fait de demander

Comme ils étaient dans cet état (ndT : de frayeur au Jour Dernier), ils ont recherché l’aide (istaghâthû) d’Âdam, puis Mûsâ, puis Muhammad (salla-Llâhu `alayhim wa-sallam)

Le tawassûl peut aussi designer une invocation de sa part car il est certes vivant et entend les questions de celui qui lui demande. Il a été rapporté authentiquement dans un long Hadîth :

« Les gens ont souffert de la sécheresse durant le califat de `Umar (qu’Allâh l’agrée), quand un homme vint à la tombe du Prophète (salla-Llâhu `alayhi wa-sallam) et dit :

Ô Messager d’Allâh, demande la pluie pour ta Communauté, car elle ne fait que périr. Après quoi le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) lui est apparu en rêve pour lui dire que la pluie allait tomber. Et dans ce récit apparaît aussi : ‘Va voir `Umar et salue le, dis lui que la pluie va tomber. Dis lui : tu dois être perspicace (clever), tu dois être perspicace (clever) !’ »

Qui signifie ‘douceur’, car il était sévère en ce qui concerne la religion d’Allâh. Il est alors allé à lui pour l’informer, après quoi il pleura et dit : ‘Ô mon Seigneur, je n’épargne aucun effort à part ce qui échappe à mon pouvoir !’

Dans une autre narration, il est dit que celui qui a vu le rêve fut Bilâl ibn al-Harîth al-Muzanî, le compagnon, qu’Allâh l’agrée. »

Fin de citation.

Qu’Allâh pardonne les approximations et les erreurs de traductions. Allâhumma âmîn.

Sources et compléments :

Texte original :
http://www.marifah.net/articles/seekingaid-haytami.pdf

 

Demande par entremise (tawassûl), demande de secours (istighâthah) et recherche d’intercession (tashaffu`)

 

Les Propos qui suivent sont cités par notre maître al-Qâdî Yûsuf al-Nabahânî dans Shawâhid al-haqq fi-l-istighâthah bi-sayyîd al-khalq (les Preuves de la Vérité concernant la Recherche de Secours par le Maître de la Création.) Il s’agit d’un extrait de l’ouvrage Shifâ as-Siqâm fî-z-Ziyarât Khayr al-Anâm consacré à la visite du Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) écrit par le maître Taqîyu-d-Dîn as-Subkî (qu’Allâh leur fasse miséricorde) :

« Sache qu’il est permis et recommandé d’accomplir la demande par entremise (tawassûl), la demande de secours (istighâthah) et la recherche d’intercession (tashaffu`) par le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) auprès de son Seigneur. La permission et le caractère méritoire de ces actes comptent parmi les choses bien connues des gens de Religion, des Prophètes et des Messagers, ainsi que du reste des Pieux Prédécesseurs (Salâf), des savants, et du commun des Musulmans. La demande par l’entremise (tawassûl) du Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) est permise dans toute situation, à la fois avant sa création et après celle-ci du temps de sa vie terrestre, ainsi qu’après sa mort durant sa vie dans l’inter-monde (barzâkh), au Jour du Jugement et au Paradis.[…] Personne n’a rejeté cela [l’intercession] parmi les gens de la religion, et personne n’a osé remettre en question cette pratique à travers l’histoire, jusqu’à ce qu’arrive Ibn Taymiyya et remette en question cela […] ».

Elle (ndT : le demande par entremise, tawassûl) est de trois sortes : une personne accomplit le tawassûl à travers lui (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) – c’est-à-dire qu’elle demande (l’exaucement de notre besoin) à Allâh – par lui ou par son rang ou par sa bénédiction. C’est permis dans les trois cas. Ils sont supportés par des récits authentiques. Il n’y a aucune différence de signification lorsqu’ils sont exprimés par une demande par entremise (tawassûl), un appel au secours (istighâthah) et une recherche d’intercession (tashaffu`). Celui qui invoque de cette manière accomplit le tawassûl par le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) et en a fait un intermédiaire (ndT : ou moyen, cause) pour qu’Allâh réponde à sa demande. Il l’appelle au secours (istighâthah) car il appelle le secours d’Allâh (subhânahu wa-ta`âla) à travers lui afin que ses besoins soient comblés. Il recherche sont intercession car il demande à Allâh (subhânahu wa-ta`âla) par son rang. Notre but ici (est d’affirmer) qu’il est permis aux serviteurs de demander à Allâh (subhânahu wa-ta`âla) par celui dont ils sont sûr qu’il possède un rang et une valeur auprès d’Allâh (subhânahu wa-ta`âla). Il n’y a aucun doute que le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) possède un haut rang, une grande valeur et un immense degré auprès d’Allâh (subhânahu wa-ta`âla). Habituellement, si celui qui a un rang auprès de quelqu’un d’autre accomplit une intercession, alors celle-ci est acceptée. Si quelqu’un se réfère à quelqu’un d’autre en l’absence de se dernier et accomplit le tawassûl, il intercèdera pour lui. Si celui (par qui la demande est effectuée) n’était pas présent ou en train d’intercéder, cette personne, qui est aimée et estimée, sera une cause (ndT : ou moyen) pour (l’acceptation de la demande) [du sollicitant]. Cela apparait dans des invocations authentiques comme :

 

‘Je Te demande par tous Tes Noms et je Te demande par Tes Beaux Noms, et je Te demande par le fait que Tu es Allâh. Je cherche refuge auprès de Ta Satisfaction contre Ton Courroux, et auprès de Ton Pardon contre Ta Punition, et je cherche refuge auprès de Toi contre Toi’


[Il y a] aussi le Hadîth de la caverne qui contient l’invocation par les bonnes actions, et cela vient de Hadîths bien connus et authentiques. Ainsi, celui à qui on demande dans ces récits est Allâh (subhânahu wa-ta`âla) seul, sans partenaire, et ce par quoi on Lui demande est autre [que Lui]. De même, demander par le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) n’est pas demander au Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) mais plutôt à Allâh (subhânahu wa-ta`âla) en vertu de lui (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) et parfois celui par qui on demande est supérieur à celui à qui on demande comme on le voit dans [le Hadîth] : ‘Quiconque te demande par Allâh, donne-lui.’ Ici, celui par qui on demande est le Créateur (subhânahu wa-ta`âla) et ‘l’autre [que Lui]’ est un humain. Parfois, celui à qui on demande est supérieur à celui par qui on demande comme [dans le cas] de l’invocation d’Allâh le Très-Haut par le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam). Il n’y aucun doute que le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) possède un rang auprès de Lui, donc si quelqu’un dit : Je Te demande par le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam), il n’y a aucun doute sur la permission, de même si on dit : [Je Te demande] par le droit de Muhammad (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) et on veut dire par-là le droit de son rang et sa station et le droit qu’Allâh (subhânahu wa-ta`âla) lui a accordé sur toute la création, ou [encore] le droit qu’Allâh (subhânahu wa-ta`âla) lui a accordé par Sa grâce comme on le voit dans un Hadîth authentique dans lequel il (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) a dit : ‘Et quel est le droit des serviteurs sur Allâh ?’ Ce ‘droit’ ne signifie pas une obligation (wajîb) car rien [parmi les choses créés] ne s’impose à Lui. »

Fin de citation.

Qu’Allâh pardonne les erreurs et les imprécisions de cette traduction par le rang, le droit, la bénédiction et la sacralité de Son Bien-Aimé (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam). Allâhumma âmîn.

 

Il est rapporté de manière authentique sur l’imam Ahmed d’après son propre fils, que lors d’un de ses pélerinages il se perdit. Il ne cessa alors d’appeler :  » ô serviteurs d’Allah ! Indiquez moi le chemin !  » Et ce jusqu’à ce qu’il trouve son chemin.

Et , très probablement, l’imam Ahmed s’est inspiré de plusieurs ahadiths évoquant ce sujet dont notamment celui rapporté par Attabarani :  » si l’un d’entre vous égare quelque chose ou souhaite de l’aide alors qu’il se trouve sur une terre où il n’a point de compagnons, qu’il dise :  » ô serviteurs d’Allah venez moi en aide ! ô serviteurs d’Allah venez moi en aide ! Car certes Allah a des serviteurs que nous ne voyons pas. « 

Et bien que ce hadith comporte des faiblesses dans sa chaîne, Attabarani dit à son propos :  » et ceci a certes été testé  » , affirmant ainsi la véracité de son contenu par l’expérience.

Al Bayhaqi affirma la même chose en disant que c’est la pratique des gens vertueux.

Sources et compléments :

Al-imâm al-Safadî, grand érudit qui était l’élève de Ahmad Ibn Taymiyya al-Harranī déclare dans son livre « al-Wafī bilwafiyât » (21/166) dans la biographie de Taqî ud-Dîn As-Subkī :
« Le jurisconsulte des jurisconsultes : Taqî ud-Dîn As-Subkī, al-Shafi’î, Âlî Ibn ’Abd al-Kafî, Ibn Âlî Ibn Tammâm […]. Le shaykh, imâm, savant, méritant, grand savant, l’exceptionnel, le vérificateur, le pointilleux, savant, poète, sérieux, exégète, lecteur, savant du hadîth [muhhadîth] et des fondements [de l’islâm], le jurisconsulte éloquent, le linguiste, l’ascète, hafîdh, l’exception des mujtahīds, l’épée des débatteurs, l’exception des interprètes, le shaykh de l’islâm, l’encre de la communauté, la fierté des imâms, la preuve des pieux, le juge des juges: Taqî ud-Dîn Abū al-Hassân al-Ansarî, al-Khazrajî, l’égyptien, As-Subkī le Shafīite Ash`arite ». Il était également un cheminant sur la voie spirituelle (tasawwûf) de la tariqa shadhiliyya.

Biographie du Shaykh al-Islâm Taqiyu-d-Dîn as-Subkî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) :
http://www.islamophile.org/spip/L-Im…-As-Subki.html

Texte original :
http://www.marifah.net/articles/tashaffu-subki.pdf

 

Fatwâ sur la demande de secours (istighâthah)


Cet extrait est issue de l’ouvrage intitulé Fatâwa ar-Ramlî, une compilation des avis du maître, le Muftî Shihâbu-d-Dîn ar-Ramlî rassemblés par son fils, le Shaykh Shamsu-d-Dîn ar-Ramlî (qu’Allâh leur fasse miséricorde).

Le Shaykh Tâhâ Karân fait la biographie suivante dans son ouvrage Ibn Hâjar al-Haytamî and Imâm ar-Ramlî :

« Il est Shamsu-d-Dîn Muhammad ibn Ahmad. Il est né à Ramla, un village proche de Manûfiyyah en Egypte en 919H. Il était le fils du célèbre juriste (faqîh) shâfi`ite et muftî, Shihâbu-d-Dîn ar-Ramlî. Parmi ses enseignants figurent son père, Shaykh al-Islâm Zakariyya al-Ansârî et al-Khatîb ash-Shirbînî. Après la mort de son père, il devint le muftî shafi`ite en chef d’Egypte. Telle était son éminence, à tel point que beaucoup l’ont considéré comme le rénovateur (mujaddîd) de son siècle. Ces travaux incluent Nihâyat al-Muhtâj, un commentaire du Minhâj d’an-Nawawî, Ghayat al-Bayân, un commentaire du Zubâd d’Ibn Raslân, un commentaire de Tahrîr du Shaykh al-Islâm (Zakariyya al-Ansârî), un commentaire d’Idâh fî Manâsik al-Hâjj, et une collection des avis de son père. Il est mort en 1004H au Caire. »

Qu’Allâh fasse miséricorde à tous ces savants.

Voici donc la Fatwâ donnée sur le sujet :

« On a demandé à l’Imâm :

[Que dire] concernant ce qui est pratiqué par les gens du commun (al-`awwâm) qui, lorsque la détresse les touche, disent ‘Ô Shaykh un tel ! (yâ shaykh fulân)’ et ‘Ô Messager d’Allâh ! (yâ Rasûla-Llâh)’ et de telles paroles [comportant] la recherche d’aide (istighâthah) par les Prophètes et les Saints (Awliyâ), les Pieux et les Maîtres (Mashaykh), est-ce permis ou non ? Est-ce que les Messagers, les Prophètes, les Awliyâ, les Pieux, et les Mashaykh ont la capacité d’assister les autres après leur mort et qu’est-ce qui prouve cet avis ?

Il répondit :

La recherche de secours (istighâthah) par les Prophètes, les Messagers, les Awliyâ, les Savants (`Ulamâ) et les Pieux est permise. Les Messagers, les Prophètes et les Awiyâ ont [la capacité] d’aider après leur mort car les miracles des Prophètes et [les prodiges] des Saints ne sont pas supprimés par celle-ci. En ce qui concerne les Prophètes, ils sont vivants et prient dans leurs tombes et accomplissent le Hâjj comme il est rapporté dans des récits. L’assistance de leur part sera donc [considérée] comme des miracles, et les martyrs sont vivants aussi et ont été vus tuant les mécréants (kuffâr).

Et en ce qui concerne les Saints (Awliyâ), il s’agit de prodiges (karâma) pour eux. Les gens de la vérité croient qu’il arrive pour les Saints, à la fois intentionnellement et sans intention [de leur part], qu’Allâh l’Exalté leur accorde de rompre le court habituel des choses (khariqa lil âdah). La preuve de cela est que ces choses comptent parmi ce qui est possible (du point de vue de la raison) et la possibilité de leur arrivée ne nécessite rien d’impossible. Donc tout ce qui tombe dans cette catégorie peut se produire. L’histoire de Maryâm (paix sur elle) et la manière dont sa subsistance lui venait d’Allâh, comme il est mentionné dans la Révélation, en est un exemple, et l’histoire d’Abû Bakr (qu’Allâh l’agrée) et ses invités comme il est mentionné dans le Sahîh [aussi], ainsi que la décrue du Nile due à une lettre de `Umar (qu’Allâh l’agrée) et le fait qu’il ait vu l’armée (être approchée par une attaque surprise) alors qu’il était sur le Minbâr à Médine jusqu’à ce qu’il dise, pour l’avertir des ennemis derrière lui ‘Ô Sariya ! La montagne !’ . Et Sariya a entendu sa parole alors qu’il y avait une grande distance entre eux, une distance de deux mois [de marche]. Khalîd ibn Walîd (qu’Allâh l’agrée) a bu du poison sans que cela ne lui nuise. Les ruptures du cours habituel des évènements (khawâriq) sont arrivées à de nombreux Compagnons, Suivants et ceux qui sont arrivés après (qu’Allâh les agrée). Il n’est pas possible de le nier à cause du fait que toute cela, pris dans leur ensemble, atteint le degré de [fiabilité de] la transmission en masse (tawâtur). Donc, en général, ce qui est possible comme miracle (mu`jizah) pour un Prophète est possible en tant que prodige (karâmah) pour un Saint (Walî). Il n’y a aucune différence entre les deux si ce n’est la réponse à un défi. »

Fin de citation.

Concernant cette dernière phrase, le Shaykh (qu’Allâh lui fasse miséricorde) adopte la position qui consiste à dire que le miracle du Prophète répond à un défi de la part de ses opposants et constitue une preuve contre eux, et c’est une différence avec le prodige du Saint. Wa-Llâhu a`lâm.

Qu’Allâh pardonne les erreurs et les imprécisions de cette traduction par le rang, le droit, la bénédiction et la sacralité de Son Bien-Aimé (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam). Allâhumma âmîn.

Sources et compléments :

Texte original :
http://www.marifah.net/articles/isti…uddinramli.pdf

 

Al-Qadî `Iyâd sur la demande par entremise (tawassûl) et la demande d’intercession (tashaffu`)

 

Dans le chapitre de son chef d’œuvre Kitâb ash-Shifâ intitulé Sur les traditions authentiques et célèbres relatives à son éminente dignité et sa grande position auprès de son Seigneur, notre maître,al-Qadî `Iyâd al-Mâlikî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) rapporte :

« Abû Muhammad Makkî, Abû-l-Layth as-Samarqandî et bien d’autres traditionnistes rapportent que lorsqu’il a désobéi, Âdam a dit : Ô Allâh ! Au nom de Muhammad ! Pardonne-moi mon péché ! Accepte ma repentance. Dans une autre version : ‘Allâh lui dit : D’où connais-tu Muhammad ? il répondit : J’ai vu inscrit partout au Paradis il n’y a de dieu qu’Allâh et Muhammad est l’Envoyé d’Allâh. Ou, selon une variante : Muhammad est Mon serviteur et Mon Messager’. ‘J’ai su alors qu’il était la plus noble des créatures auprès de Toi’. Et Allâh lui accorda le repentir et lui pardonna. Ceci correspond à la Parole Divine : ‘Âdam accueillit les Paroles de son Seigneur et revint à Lui, repentant…’ (2 :37) »

Ailleurs dans le même ouvrage, il rapporte :

« Puis Abû Ja`fâr interrogea : Dois-je me mettre en direction de la qibla et faire mes invocations ou me mettre en face de l’Envoyé d’Allâh (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) ? L’Imâm Mâlik (qu’Allâh lui fasse miséricorde) lui répondit : Et pourquoi détournerais-tu ton visage de lui alors qu’il est ta médiation (wasîlah) et celle de ton père Âdam (paix sur lui) auprès d’Allâh au Jour de la Résurrection ? Tourne-toi plutôt vers lui et implore son intercession (istashfi` bihi) et Allâh te l’accordera. En effet Allâh (qu’Il soit exalté) a dit : ‘… Si ces gens qui se sont fait du tort à eux-mêmes venaient à toi en implorant le pardon d’Allâh et si le Prophète demandait pardon pour eux, ils trouveraient sûrement Allâh prêt à revenir vers eux et à leur faire miséricorde.’ (4 : 64) »

Fin de citation.

Ce dernier récit rapporté avec une chaîne authentique dans se trouve dans d’autres sources :
Khulasat al-Wafâ de Shaykh as-Samhudî
Shifâs as-Siqâm du Shaykh al-Islam as-Subkî
Al-Mawâhib al-Laduniyyah de l’Imâm al-Qastallanî
Al-Jawhâr al-Munazzam de l’Imâm al-Haytamî ainsi que dans Tuhfât az-Zuwwar
As-Sarîm al-Munkî du Shaykh Ibn `Abd al-Hâdî
Hidayât as-Sâlik de Shaykh Ibn Jama`a qui y dit à propos de ce récit : ‘Cela est rapporté par les deux Hûffadh Ibn Bashkuwal et al-Qadî `Iyâd dans ash-Shifa après lui, et aucune attention n’est faite à ceux qui prétendent que c’est forgé en se basant uniquement sur leur passion.’

Qu’Allâh leur fasse miséricorde à tous. Allâhumma âmîn.

Sources et compléments :

Biographie d’al-Qadî `Iyâd (qu’Allâh lui fasse miséircorde) :
http://www.islamophile.org/spip/Al-Qadi-Iyad.html

Ce texte est cité en référence ici :
http://www.sunnah.org/publication/en…l/tawassul.htm

 

A propos du Hadîth de l’aveugle


« Un aveugle vint voir le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) et lui demanda : invoque Allâh afin qu’il me guérisse. Le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) lui répondit : Si tu veux, je L’invoquerai en ta faveur ; mais si tu consens à supporter et à endurer l’épreuve, ce sera meilleur pour toi. L’homme insista cependant : Invoque-Le pour moi ! Le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa sallam) ordonna alors de faire soigneusement ses ablutions, faire deux rak`ât, puis de faire cette invocation : Ô Allâh ! Je t’implore et je m’adresse à Toi au nom de Ton Prophète Muhammad, le Prophète de la Miséricorde – que la grâce et la paix soient sur lui –. Ô Muhammad (Yâ Muhammad), je m’adresse à mon Seigneur en ton nom pour que ma présente demande soit exaucée. Ô Allâh ! Fais que son intercession se réalise en ma faveur. » (Rapporté par at-Tirmidhî et Ibn Mâjah)

Le noble savant Hanafî; le maître Muhammad al-Hâmid (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit à propos du célèbre Hadîth de l’aveugle, comme le rapporte le Shaykh Nûh Keller dans son Reliance of the Travellers depuis l’ouvrage Rudûd `alâ Abatîl wa-Rasâ-il ash-Shaykh Muhammad al-Hâmid :

« En ce qui concerne le fait d’appeler (nidâ) les pieux (lorsqu’ils sont physiquement absents, comme dans la parole Yâ Muhammad dans le Hadîth précédent), la demande (tawassûl) à Allâh ta`âla par leur intermédiaire est permise, l’invocation étant [destinée] à Allâh ta`âla, et il y a de nombreuses preuves de cette permission.

Ceux qui les appellent avec l’intention du tawassûl ne peuvent pas être blâmés. En ce qui concerne celui qui croit que ceux qu’il appelle peuvent causer des effets, des bénéfices ou des nuisances, qu’ils créent ou mènent à l’existence comme Allâh le fait, [un tel individu] est un idolâtre qui a quitté l’Islâm – en Allâh nous cherchons refuge ! Ceci étant dit, une certaine personne a écrit un article [disant] que la demande (tawassûl) à Allâh ta`âla par l’entremise des pieux était interdite, alors que l’écrasante majorité des savants soutiennent sa permission, et les preuves que l’auteur utilise pour défendre son point de vue sont dénués de tout argument en faveur de ce qu’il essaie de démontrer. En déclarant le tawassûl permis, nous ne nous aventurons pas vers les limites de l’idolâtrie (shirk) ni même ne l’approchons, car la conviction qu’Allâh ta`âla seul à une influence sur quoi que ce soit, intérieurement et extérieurement, est une conviction qui coule en nous comme le sang. Si letawassûl était de l’association (shirk), ou s’il y avait la moindre suspicion d’idolâtrie, le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) ne l’aurait pas appris à l’aveugle lorsque celui-ci lui a demandé d’invoquer Allâh ta`âla pour lui, bien qu’en fait, il lui a enseigné la demande (tawassûl) à Allâh par lui (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam). Et le fait de dire (litt. La notion) de la permission du tawassûluniquement du vivant de la personne par qui il est accompli et non après sa mort n’est supporté par aucun fondement dans la Loi Sacré (Sharî`ah). »

Fin de citation.

Source et compléments :

Biographie du Shaykh Muhammad al-Hâmid (qu’Allâh lui fasse miséricorde) :
http://www.islamophile.org/spip/Shei…-Al-Hamid.html

Texte original :
http://www.ummah.net/Al_adaab/tawas_nuh.html

 

 

Extrait du Nûr al-Îdâh par Shaykh ash-Shurunbulâlî al-Hanafî (qu’Allâh lui fasse miséricorde)

Puis il se relève pour se diriger vers la noble Présence Muhammadienne en se tenant à une distance d’environ quatre coudées de la pièce où est enterrée l’Envoyé d’Allâh (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam), en se montrant d’une politesse extrême et en tournant le dos à la qibla à la hauteur de la noble face du Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam), en n’oubliant pas que le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) pose sur lui un regard bienveillant, qu’il entend ses paroles et répond à ses salutations ; qu’il dit amîn à chacune de ses invocations.

A ce moment-là, il récite la formule suivante :

Que la paix divine soit sur toi, ô Envoyé d’Allâh !
Que la paix divine soit sur toi, ô Prophète d’Allâh !
Que la paix divine soit sur toi, ô Bien-aimé d’Allâh !
Que la paix divine soit sur toi, ô Prophète de la Miséricorde !
Que la paix divine soit sur toi, ô Intercesseur de la communauté !
Que la paix divine soit sur toi, ô Seigneur des Envoyés !
Que la paix divine soit sur toi, ô Sceau des Prophètes !
Que la paix divine soit sur toi qui es enveloppé d’un manteau !
Que la paix divine soit sur toi qui es drapé dans tes vêtements !
Que la paix divine soit sur toi ainsi que sur tes nobles ancêtres !
Que la paix divine soit sur toi ainsi que sur les membres purs de ta famille, ceux dont Allâh a ôté les souillures et qu’Il a totalement purifiés.

Qu’Allâh t’accorde la meilleure récompense qu’Il ait accordée à un Prophète pour avoir pris en charge son peuple et la meilleure récompense qu’Il ait accordée à un Envoyé pour s’être occupé de sa communauté. Je témoigne que tu es l’Envoyé d’Allâh, et que tu as fait parvenir le message, que tu as remis le dépôt qui t’avait été confié à ceux à qui il était destiné ; tu as conseillé ta communauté, tu as apporté des preuves éclatantes de ce que tu as annoncé et tu as combattu pour la cause d’Allâh de la meilleure manière, tu as défendu et établi cette religion jusqu’à ce que te soit venue la certitude [c’est-à-dire la mort].

Qu’Allâh répande sur toi Sa Grâce ainsi que sur le plus vénérable endroit qui s’honore de la présence de ton noble corps ! Que cette grâce et cette préservation soient permanentes de la part du Seigneur des Mondes ; qu’elles soient à la mesure de ce qui était et de ce qui est [contenu] dans la Science d’Allâh ; qu’elle soit une grâce incessante, ô notre seigneur, ô toi, l’Envoyé d’Allâh !

Nous sommes une délégation de visiteurs rendus dans cette enceinte sacrée qui est la tienne, et nous sommes honorés de nous tenir en ta présence ; nous venons de contrées lointaines et nous avons accomplis une longue distance dans le but de te rendre visite et d’obtenir ta médiation, et afin de pouvoir méditer tes vertus et nous acquitter, ne fût-ce qu’un tout petit peu, de nos dettes envers toi. Nous te demandons d’être notre médiateur auprès de notre Seigneur car nos fautes ont chargé notre dos et les péchés ont courbé nos épaules.

Tu es le médiateur, l’intercesseur auquel a été promise la grandiose intercession, tu es le détenteur de la station glorieuse, le maître de l’intercession. Allâh a dit à ton endroit : Si, après qu’ils se soient fait du tort à eux-mêmes, ils s’étaient rendus auprès de toi et qu’ils aient demandé pardon à Allâh, et que l’Envoyé ait aussi demandé leur pardon [à Allâh] ils auraient trouvé Allâh disposé au repentir et Miséricordieux.

Nous nous sommes donc rendus auprès de toi après nous être fait du tort, en demandant pardon de nos péchés. Intercède pour nous auprès de ton Seigneur et demande-Lui de nous faire périr en conformité avec ta Tradition (Sunnah) et de nous réunir au sein de ta communauté sous ta bannière. Qu’il nous fasse boire à ta fontaine, qu’Il nous abreuve de ta coupe sans être humiliés ni éprouver de regrets.

Ton intercession, ton intercession, ton intercession, ô notre seigneur l’Envoyé d’Allâh !
Ton intercession, ton intercession, ton intercession, ô notre seigneur l’Envoyé d’Allâh !
Ton intercession, ton intercession, ton intercession, ô notre seigneur l’Envoyé d’Allâh !

Ô Allâh pardonne-nous ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi et ne mets pas en nos cœurs de haine pour ceux qui ont cru, Seigneur, car Tu es Compatissant et Très Miséricordieux.

(ndT : Allâhumma âmîn)

Puis il transmet au Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) les salutations de ceux qui l’ont chargé de le faire en ces termes :

La paix soit sur toi, ô notre seigneur l’Envoyé d’Allâh, de la part d’un tel fils d’un tel qui te demande de lui servir d’intermédiaire auprès de ton Seigneur. Intercède donc en sa faveur et en faveur de l’ensemble des musulmans.

Puis le pèlerin demande à Allâh de répandre Sa Grâce sur Son Prophète en usant de la formule de son choix, en se mettant à la hauteur du visage de l’Envoyé et en tournant son dos à la qibla.

Fin de citation.

Shaykh Ibn al-Jawzî al-Hanbalî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a écrit dans son Muthir al-Gharam as-Sakîn ilâ Ashraf al-Amakin :

Muhammad ibn Harb al-Hilâlî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit : « Je suis entré à Médine et suis allé à la Tombe du Messager d’Allâh (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam). Un Bédouin est venu le visiter en disant : Ô Meilleur des Prophètes ! Allâh t’a révélé le Livre Véridique et y a dit : Si jamais, s’étant montré injustes envers eux-mêmes, ils viennent à toi et demandent le pardon d’Allâh, et que le Messager demande pardon en leur faveur, ils trouveront certes Allâh Pardonnant et Miséricordieux. (4 :64) Je suis donc venu à toi en demandant le pardon pour mes péchés, recherchant ton intercession auprès de mon Seigneur. Puis il se mit à réciter ce poème :

Ô Meilleur de ceux dont les os sont enterrés au fond de la terre
Et dont le parfum a rendu agréable les profondeurs ainsi que les hauteurs

Que je sois la rançon pour une Tombe que tu occupes
Et dans laquelle se trouvent pureté, bonté et merveille


Puis il est parti, je me suis assoupi et ai vu le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) dans mon sommeil. Il m’a dit :
Rattrape le Bédouin et annonce lui la bonne nouvelle qu’Allâh lui a pardonné par mon intercession. »

Abû-l-Khayr al-Aqta (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit : « Je suis entré dans la ville du Messager d’Allâh (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) et j’étais dans le besoin. Je suis resté cinq jours sans rien manger. Je suis venu à la Tombe, ai passé le Salâm au Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam), à Abû et à `Umar (qu’Allâh les agrée) et ai dit : Je suis ton invité cette nuit, ô Messager d’Allâh ! Je suis alors sorti et me suis endormi près de la Chaire [Minbâr]. J’ai vu en rêve le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) avec Abû Bakr à sa droite, `Umar à sa gauche et `Alî devant lui. `Alî me secoua et dit : Lève toi, le Messager d’Allâh (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) approche. Je me suis levé et l’ai embrassé entre les yeux, il me donna une miche de pain dont je mangeai la moitié ; lors de mon réveil, j’ai trouvé l’autre moitié dans ma main. »

Fin de citation.

On trouve dans l’ouvrage de jurisprudence Hanbalite du Shaykh al-Mardawî (qu’Allâh lui fasse miséricorde) intitulé al-Insâf fî-ma`rifah ar-rajih min al-khilaf `alâ madhhab al-Imâm al-Mubajjal Ahmad ibn Hanbal :

« La Position correcte de l’école [Hanbalite] est qu’il est permis dans sa demande (du`â) d’utiliser une personne pieuse en tant qu’intermédiaire, et que cela est souhaitable (mustahab). L’Imâm Ahmad a dit à [ndT : son disciple] Abû Bakr al-Marwazî : Qu’il fasse ses demandes à Allâh par le Prophète (yatawassalu bi-n-nabî fî du` âhi) !) »

Fin de citation.